À propos de l’apathie politique en France

Le 10 septembre, présenté comme une journée de rupture, a pu dans certaines villes être un succès. Mais cette journée a surtout révélé la faiblesse structurelle du mouvement social. La dispersion des initiatives, l’isolement des secteurs mobilisés et l’absence d’élan de masse traduisent moins un simple échec organisationnel qu’une réalité plus profonde : l’apathie politique des masses. Ce phénomène n’est pas un accident, mais le produit historique d’une défaite prolongée du prolétariat et de la recomposition du capitalisme, qui fragmente le collectif et favorise le repli individuel. Loin d’être une donnée immuable, cette passivité s’inscrit dans les contradictions de la lutte de classes, et pose avec acuité la question de la stratégie communiste pour transformer la résignation en action consciente.

“De toute façon ça ne sert à rien, les choses ne vont pas changer”, voilà une phrase que vous avez déjà entendue un bon nombre de fois dans votre vie. Lors de repas de famille ou autour d’une cigarette avec les collègues, voici a priori le constat majoritaire dans l’esprit de tout un chacun. Mélange de résignation, de fatalisme, cette sentence résume le constat de l’impossibilité de changer un état de fait, bien souvent politique et par extension la futilité de l’action pour tenter de le contrer.

Les militantes et militants de terrain sont eux aussi confrontés à ces clichés au quotidien, ce qui peut parfois peser lourdement sur le moral lorsque se rencontrent deux personnes situées aux extrêmes du spectre de l’engagement politique. Pourquoi donner tant de temps et d’énergie à tenter de changer les choses si une majorité de gens semble passive face à la course des évènements ? C’est le point de départ qui nous a motivé à nous lancer dans l’écriture de cet article. Questionner la passivité politique, le désengagement des masses c’est tout d’abord dépasser la simple expérience personnelle. En effet, rien ne garantit que cette expérience empirique soit une vérité absolue. Nous allons donc tenter de saisir la situation réelle de l’implication des masses dans la politique. De la description de cette réalité nous pourrons alors en tirer des analyses : son impact sur la vie politique en France et enfin sur la manière dont les communistes doivent se positionner vis-à-vis de l’état de fait.

La réalité du désengagement politique actuel

Afin de clarifier notre réflexion, nous devons définir ce que nous entendons par “engagement politique” si nous souhaitons en étudier la négative. Si l’on s’en tient à des définitions académiques comme celle du Collège de France : ”L’engagement politique peut se définir comme le fait, pour un individu, de prendre parti sur des problèmes politiques c’est-à-dire qui concernent l’ensemble de la « cité »”. Que signifie prendre parti ? Le fait de donner son avis politique sur les réseaux sociaux, lors d’un repas de famille ou au travail suffit-il à constituer un engagement ? Ces prises de parti et engagements s’étalent en réalité sur un spectre large allant de l’expression d’une opinion en public à ce que nous considérons comme un véritable engagement politique : c’est-à-dire la mise en application pratique, par des actions individuelles et collectives de ses idées politiques dans le but de maintenir ou transformer la société. Nous sommes bien conscients que cet exercice de définition de l’engagement politique pourrait mériter plus de détails et de nuances mais nous pensons en communistes et nous nous faisons une idée assez tranchée de ce que nous pouvons attendre de militantes et militants politiques sincères. De même, l’évolution de pans entiers des masses populaires sur le spectre de l’engagement allant de la passivité, du silence à une action réfléchie en lien avec des idées politiques permet de juger du degré de maturité des classes en lutte.

Maintenant que nous avons esquissé quelques éléments de définition, qu’en est-il de cette maturité politique en France ?

Les études1 parlent d’un engagement de plus en plus vécu comme individuel et centré autour de valeurs : “Les évocations spontanées associées à la notion d’engagement relèvent davantage du champ individuel que collectif : 55 % des citations renvoient à des valeurs ou à une ligne de conduite personnelle. Ainsi, par exemple, 15 % des citations ont trait au fait de « donner sa parole et de la respecter, de tenir ses promesses », 11 % au fait « d’avoir des convictions et de les défendre » ou encore 9 % au fait « d’être responsable ».”

Cette conception de l’engagement, n’empêche pour autant pas une certaine vivacité de la culture associative dans le pays. Ainsi s’appuyant sur la loi de 1901 qui fonde la liberté d’association, la France compte 1,5 million d’associations actives et près de 13 millions de bénévoles en 2021 mais l’activité associative aux 2/3 reste concentrée sur des activités de sport ou de loisirs. Seulement 15 % des associations ont un objet relevant directement de l’action politique2. En réalité, l’engagement dans des partis politiques est aujourd’hui faible3 alors même que presque tous les partis suivent une ligne de masse où tout un chacun peut prendre sa carte sans plus de contrôle ou de suivi. Ce recentrage sur les valeurs, sur le comportement individuel, le rejet des partis mais aussi des syndicats est à lier absolument au mouvement général des masses face aux évènements politiques quotidiens.

Nous voyons à ce sujet une double tendance se dégager: un déclin progressif mais certain des pratiques de lutte traditionnelles comme les grèves4, les occupations du lieu de travail ou les actions de sabotage volontaire du travail. D’un autre côté, les manifestations n’ont jamais été aussi nombreuses chaque année et des records de participations sont mêmes atteints comme par exemple en février 2023 contre la réforme des retraites5. En parallèle, de “nouveaux” modes d’action se développent à la marge comme le sabotage d’infrastructures stratégiques ou les Zones à Défendre (ZAD) mais aussi tout un tas d’actions à portée symbolique et médiatique. Un des exemples actuels les plus parlant à ce sujet est le développement et la surestimation du rôle des “influenceurs” de gauche et autres streamers sur le cours réel des évènements. Si la première tendance démontre une perte de la centralité de l’économie et du travail comme lieux de conflits, on remarque que ce reflux se traduit jusque dans l’approche des nouveaux modes de lutte qui se déroulent le plus souvent sur le temps libre. Le développement des manifestations le samedi en est un exemple criant. L’augmentation du nombre de manifestations, loin d’être un signe de vivacité des masses, montre en réalité une fragmentation des luttes là où les organisations peinent à les faire converger et où l’alpha et l’oméga semblent être la performativité. L’ensemble de ces phénomènes sont les symptômes d’une grande immaturité politique du prolétariat. A la fois héritier de sa défaite du siècle passé et de l’inconséquence des organisations les plus influentes aujourd’hui, les éléments radicaux de la classe n’ont plus accès aux outils et leçons du passé pour donner la marche à suivre au reste des masses. Loin d’être le fruit d’uniques facteurs subjectifs comme les trahisons des organisations de la classe, l’état général de l’engagement politique du prolétariat souffre de nombreux maux. Les raisons de ce désamour massif pour l’action politique intriguent les chercheurs du monde entier6.

Le premier effet de cette passivité politique, c’est le renforcement de certains facteurs qui cause cette apathie. Le doute, les défaites, le constat de l’inaction de nos semblables vient inévitablement engendrer une perte de perspectives en l’avenir, dans les alternatives possibles et dans la capacité du collectif à les porter. Le fait de remiser les outils de luttes au placard entraîne une perte de savoir-faire, de confiance et donc de vision sur les possibilités. On constate aujourd’hui par exemple que beaucoup de gens n’envisagent plus la grève comme moyen d’action pour un grand nombre de raisons mais l’expérience d’une grève victorieuse ou en demi-teinte crée les conditions à l’émergence de nouvelles grèves par la suite. L’apathie, se lie comme nous l’évoquions largement depuis le début de notre article avec le repli sur soi, sur des sphères sociales restreintes pour gérer les problèmes du quotidien. Cause et conséquences s’entretiennent ainsi durablement au profit de celles et ceux qui, eux, savent monter des front unis pour servir leurs intérêts : les classes dirigeantes. Cette désertion du champ de bataille par une grande partie des masses laisse les mains libres aux capitalistes qui se retrouvent dans une situation de rapport de force favorable. Nous le voyons en France chaque jour avec la confiance éhontée avec laquelle les gouvernements bourgeois s’attaquent aux conquêtes du siècle passé. Le retrait de la vie politique des masses, c’est la disparition des contres-pouvoirs prolétariens dans la société capitaliste. Si pendant un temps, certains membres des gouvernements bourgeois ont pu penser que l’état du mouvement ouvrier était encore capable d’empêcher les réformes les plus impopulaires, les deux mandats Macron auront ouvert la voie à des attaques plus ambitieuses, faute d’une réponse suffisamment forte et structurée pour au moins assurer une victoire défensive.

Ceci étant dit, faire état de la faiblesse objective de la classe ne signifie pas un renoncement ou un défaitisme. Au contraire, une analyse lucide et froide de la situation ouvre les portes nécessaires à la quête de solutions.

Lutter pour l’engagement

Si le sombre portrait que nous avons dressé de la situation peut paraître indépassable, il cache en réalité un grand nombre d’éléments objectifs favorables à un retour en force du collectif ainsi que de nouvelles options pour la renaissance du prolétariat organisé et du mouvement communiste. Tout d’abord, il convient de nuancer les éléments objectifs négatifs.

  • Les mutations du capitalisme et notamment en France ont beau individualiser les parcours et l’organisation du travail, le système capitaliste comme tout système économique repose sur des rapports sociaux. Les capitalistes peuvent triturer, cacher la réalité qu’une usine concentre 500 ouvriers ou que cette masse soit répartie dans une galaxie de PME, le résultat reste le même, toutes ces travailleuses et travailleurs produisent des marchandises et se voient spoliés du fruit de leur travail. La complexification du capitalisme actuel repose en réalité sur les mêmes ressorts essentiels qu’au début du siècle dernier. La lutte des classes se poursuit.
  • Les tensions inter-impérialistes, les attaques frontales de la bourgeoisie envers le modèle social français s’accompagnent de tensions sociales intenses quoique pour le moment sans moyen d’expression d’ampleur. Les illusions du rythme de vie occidental sont mises à mal, le confort relatif d’une partie des prolétaires des pays impérialistes est progressivement remis en question. La répression envers les minorités, les travailleurs immigrés, les opposants politiques nourrit un climat de conflictualité alimenté par la gauche et la droite radicale. Une brèche s’ouvre d’où peuvent émerger autant les espoirs révolutionnaires que les pires courants réactionnaires.
  • La crise relative des démocraties bourgeoises ouvre là aussi une ère d’incertitudes. Le développement des idées de gouvernement autoritaires et réactionnaires se couple à des idéaux de révolution démocratique.
  • L’absence d’alternative politique à la démocratie bourgeoise et au capitalisme laissent un champ des possibles énorme à qui saura saisir l’opportunité.

En réalité, si l’on se penche sur les éléments objectifs qui viennent perturber, secouer la conscience politique des masses on peut voir se dessiner un certain nombre de failles qui ne demandent qu’à être exploitées. Le danger réside dans le fait que l’extrême droite possède une grande longueur d’avance sur les forces révolutionnaires dans l’exploitation de ces failles. La réaction est à l’offensive alors le camp révolutionnaire n’en est à peine qu’à la reconstitution d’embryons d’organisations et de points d’appuis. Pour autant, rien n’est perdu. Cette offensive réactionnaire polarise une grande partie du prolétariat qui demande aujourd’hui à pouvoir réagir.

C’est là qu’intervient le facteur subjectif et le rôle des organisations révolutionnaires. La solitude de la vie sous le capitalisme crée les conditions à un retour des mouvements collectifs de masse. Les organisations de masses qui trouvent le moyen d’associer socialisation et politisation se voient garantir un avenir certain si elles arrivent à s’adapter et à dépasser les difficultés induites par le contexte.

Pour autant, nous tenons à préciser que le combat pour la mise en branle des masses dans l’arène politique ne sera jamais affaire de majorité, de la même manière que les idées communistes ne convaincront jamais l’ensemble du prolétariat. L’histoire des révolutions, mouvements sociaux et divers conflits enseigne que la majorité de la population reste toujours attentiste, affichant un degré de complaisance plus ou moins fort envers les factions qui s’affrontent. Si le suffrage universel permet à l’entièreté des citoyens de donner son avis, il ne signifie pas que l’ensemble des votants sont près à passer à l’action pour mettre en place les mesures des partis pour lesquels ils votent. C’est tout l’enjeu autour de la fameuse citation de Engels : “[a propos du suffrage universel] … nous renseigner exactement sur notre propre force ainsi que sur celle de tous les partis adverses et de nous fournir ainsi pour proportionner notre action un critère supérieur à tout autre, nous préservant aussi bien d’une pusillanimité inopportune que d’une folle hardiesse tout aussi déplacée…” 7. Les élections servent de sondage aux révolutionnaires pour connaître le degré d’avancée des idées dans les masses. Ainsi, si l’influence des idées progressistes est majoritaire dans les urnes, il y a fort à parier que dans l’éventualité d’une situation révolutionnaire, le parti communiste bénéficiera non pas d’un soutien de la majorité de la population mais d’un soutien certain d’une partie et une passivité bienveillante de l’autre. Ainsi, nous pouvons résumer le travail d’éveil politique des masses : étendre toujours plus loin l’influence, en particulier dans le prolétariat, amener sur le champ de bataille toujours plus de monde tout en gardant à l’esprit que la conquête de la majorité dans un système capitaliste corseté par l’idéologie bourgeoise reste une chimère.

Reconstruction Communiste, à son échelle, milite depuis toujours pour la création et le développement d’organisations capables d’offrir un cadre de vie collectif, de solidarité pour toutes celles et ceux qui cherchent à remettre en question l’inévitabilité de notre système. Nous avons pu constater la pertinence de la formule et la lenteur et les échecs dans le développement des ces organisations revient en grande partie à notre propre in-expérience.

Le principe même de Reconstruction Communiste participe de la lutte contre l’apathie. En fournissant à nos membres la formation politique nécessaire à une compréhension plus profonde du monde et donc à sa transformation, nous permettons de dépasser le défaitisme. Le combat quotidien, les luttes, le travail collectif permettent l’émergence d’une conscience nouvelle en même temps que la camaraderie se développe. Cette camaraderie largement basée sur la confiance en l’autre se forge dans le travail et les épreuves du quotidien. Participer à la vie et au développement d’un outil pour la révolution, avec ses ambitions, ses échecs et ses réussites est un puissant moteur d’engagement et de foi en l’avenir.

En dehors de notre propre activité, nous pouvons constater le retour d’initiatives locales par d’autres organisations révolutionnaires qui arrivent à capter modestement l’attention d’une partie du public visé. Ces débuts modestes dans divers endroits en France montrent que l’ambition et l’audace peuvent payer aujourd’hui à la condition qu’elle reste appuyée sur une organisation solide et lucide. Si pour l’instant ces initiatives se cantonnent à la marge du monde étudiant et à des individus conscientisés du prolétariat, elles sont à prendre en compte comme des expériences à étudier. Le ressort de la sociabilité permet de rassembler plus largement que l’unique ressort politique et cela a toujours été8. La question est : que faire du maillage social qui commence à se dessiner ? La réponse : Organiser, former, étendre. La deuxième priorité pour les communistes une fois les personnes rapprochées ou organisées c’est d’arriver à transmettre, donner le maximum d’outils théoriques et pratiques. Nous, léninistes, parlons souvent d’Avant-Garde mais cela ne signifie pas que nous devons nous comporter en sectes gardant tout le savoir pour nous, au contraire, nous avons pour mission de fournir aux masses tous les outils nécessaires à leur émancipation. Plus les personnes seront habituées à l’organisation collective, aux idées communistes plus elles seront capables d’étendre par elles-mêmes les liens de solidarité qui font progressivement basculer des idées minoritaires en forces politiques. Ce travail de liant et de formation doit s’effectuer en priorité aux échelons politiques les plus porteurs. Actuellement, l’état du mouvement ouvrier et révolutionnaire nous empêche de toucher directement le prolétariat. Le travail passe donc par la structuration des réseaux dans le monde étudiant, dans les franges les plus conscientisées des classes populaires et alliées. Nous l’évoquions aussi partiellement dans le premier chapitre mais l’une des clés du retour de l’engagement se trouve dans la victoire. L’histoire du mouvement syndical est remplie de flux et de reflux d’adhérents en fonction de l’issue des luttes. Ainsi en 1920, la CGT forte de 2 millions d’adhérents lance une grève générale qui se solde par un échec, les effectifs fondent à 900 000 cartes en quelques mois9. A l’inverse, les victoires de 1936 font bondir les effectifs de 1,5 millions à 4,5 millions. Alors que depuis près de 30 ans les défaites s’enchaînent, il paraît presque normal que la situation soit alarmante. Une question légitime émerge alors : comment vaincre si on ne sait plus le faire ? Il faut pour y répondre s’intéresser aux conflits asymétriques. Lorsqu’un ennemi est trop fort pour être vaincu en une fois, il faut diviser ses forces, lui infliger de petites mais nettes défaites. La faiblesse de notre camp nous oblige de toute façon à cette stratégie en attendant de reconstituer nos forces sur le plan numérique et qualitatif. Les petites victoires dont il est question sont à rechercher localement, lors de grèves, de combats politiques concentrés. Ces luttes qui émergent quotidiennement sous le capitalisme sont autant d’opportunités de faire grandir la confiance du prolétariat dans l’action collective et la possibilité de vaincre. Au risque de paraître cynique, il faut parfois savoir choisir ses combats. Il s’agit là encore de principes stratégiques comme la concentration des forces, l’économie des moyens. Ainsi, lancer une lutte perdue peut parfois être nécessaire mais il convient alors de ne pas avancer de fausses promesses au risque de se décrédibiliser ou de susciter du défaitisme. Le mieux reste encore de ne pas mener de combat perdu d’avance et de dévier la force vers d’autres luttes. Nous vivons une époque de difficultés, il s’agit d’une épreuve d’endurance et se lancer dans toutes les luttes, diviser et épuiser nos maigres forces est contre productif. La difficile mais nécessaire tâche de reconstruction des organisations de la classe et du parti communiste doit être envisagée en ce sens. Reconstruction Communiste suit cette ligne stratégique pour contrer pas à pas l’apathie, le désinvestissement politique et construire sur la durée. C’est pourquoi nous ne pouvons que vous mettre en garde contre les promesses de grand soir ou de révolution imminentes. La déception sera à la hauteur du désengagement qui s’en suivra. Nous ne souscrivons pas à l’idée de périr dans une glorieuse défaite aujourd’hui, nous lui préférons l’ambition d’une victoire demain.

Pour cela, nous ne pouvons que vous inciter à vous rapprocher de Reconstruction Communiste. Chacune de nos sections ou proto-section travaille localement à reconstruire l’engagement militant via RC ou par son intervention dans les syndicats, les associations. Nous travaillons activement à ce que ces organisations structurent leurs activités pour mettre en pratique ce que nous n’avons cessé de recommander dans cet article. Reconstruction Communiste prend son rôle d’organisation de cadres au sérieux et entend combattre partout où elle le peut les facteurs de désengagement. Si nous ne pensons pas avoir solution à tout, nous pensons néanmoins que sortir de l’isolement est un premier pas. Ne pas rester seul, réfléchir et agir ensemble pour construire une organisation qui saura faire face aux épreuves de la période.

  1. Les Français et l’engagement, Fondation Jean Jaurès, 2021 : https://www.jean-jaures.org/publication/les-francais-et-lengagement/
  2. Sociologie : Comment expliquer l’engagement politique dans les sociétés démocratiques ?, Collège de France : https://campus-innovation-lycees.fr/wp-content/uploads/2024/07/Sociologie-Terminale-Chapitre-5-Lengagement-politique.pdf
  3. Tournier Vincent, « La crise de confiance dans les partis politiques, une spécificité française ? », Sciences Po Grenoble, 2021 : https://blog.sciencespo-grenoble.fr/index.php/2021/02/25/la-crise-de-confiance-dans-les-partis-politiques-une-specificite-francaise/
  4. La grève, un phénomène en déclin ?, Centre d’Observation de la société, 2023 : https://www.observationsociete.fr/modes-de-vie/vie-politique-et-associative/la-greve-un-phenomene-en-declin/ ; Tartakowsky Danielle, Le pouvoir est dans la rue : Crises politiques et manifestations en France XIXe-XXe siècles, Paris, Champs, 2020
  5. France Info, 13/04/2023 : https://www.francetvinfo.fr/economie/retraite/reforme-des-retraites/infographie-reforme-des-retraites-visualisez-en-un-graphique-le-record-de-la-mobilisation-de-2023-par-rapport-aux-precedents-mouvements_5632952.html
  6. Rober Cécile, « Penser la dépolitisation : ressources théoriques, enjeux définitionnels », in : Confiner la démocratie. Les dépolitisations de l’action publique, Lille, Presses Universitaires du Septentrion, 2021, pp. 11-29
  7. Friedrich Engels, Introduction aux Luttes de classes en France, Paris, Éditions sociales, 1895.
  8. Voir les travaux de Julian Mischi sur la sociabilité et le PCF au XXe siècle mais aussi les expériences de mobilisation des masses par l’IRA dans les années 1960/1970.
  9. Andolfatto Dominique et Labbé Dominique, Histoire des syndicats (1906-2010), Paris, Seuil, 2011.